Duo avec ascenseur
de Sabbatta
mis
en scène et interprété par elle-même
sous le regard complice d'Olivier Martin
Durée
: 1 heure
Pour tous publics
C’est
Noël. Juste après l’incontournable dîner chez sa mère,
une femme entre deux âges reste coincée dans l’ascenseur avec tous ses
cadeaux-rebut.
Elle l’a sur
l’estomac, ce dîner, il ne passe pas. Pas plus
que sa vie, d’ailleurs.
Et la voilà coincée dans ce tube comme les
foies de volailles dans son intestin.
Va se mettre en place un lent
mais parfois violent processus de digestion
de ce qu’elle a
caché depuis toujours pour pouvoir continuer à vivre.
Comme l’a si bien
formulé Gaston
Bachelard, dans
cet « horrible en dedans-en dehors », des paroles non formulées, des
intentions d’être inachevées de l'être à l'intérieur de soi
digèrent
lentement son néant.
Cela
va-t-il permettre à
cette chrysalide passée d’âge de devenir papillon ? .
Depuis maintenant 20 ans,
Sabbatta nous fait son cinéma sur une scène de théâtre où
elle a domicilié ses monologues débridés, ses duos déjantés et ses
créations endiablées, telle une diva de la vie dévoilée où
elle élève le dindon de la farce au rôle de plat de résistance sans
faire un four. Elle y fait se rencontrer le monde visible et le monde
invisible, les morts et les vivants co-existent dans l’espace clos de
sa projection intérieure, les absents prennent plus de place que les
présents, les objets prennent vie et participent à l’histoire dans
un chaos organisé qui se structure au fil de la pièce pour
mieux voler en éclats au final. Car, contrairement à ce qu’on croit,
c’est la certitude qui rend fou et cela, elle veut l’éviter à tout
prix. Il ne s’agirait quand-même pas de sombrer dans le prévisible,
n’est-ce pas ? |
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